SOCIOLOGIE ECONOMIE
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J’ ai été très impressionné par cette interview d’Ariane Bilheran, autrice et Docteure en philosophie morale et politique, en psychopathologie ,franco-colombienne, basée en Colombie.
Elle présente un éclairage avec une grande liberté d’expression sur les événements des deux dernières années et propose son analyse des évolutions de nos sociétés capitalistes dans cette période difficile de survie pour beaucoup: dérive totalitaire, ploutocratie, société du spectacle, confusion entre artificiel et authenticité, recherche de plaisir immédiat, narcissisme, absence d’exigence, évitement de la frustration, novlangue, dégénérescence morale, affaiblissement du système éducatif, retour de la « banalité du mal », soulevée par Hannah Arendt.
Elle décrit les mécanismes de résilience et de résistance, en particulier chez celles et ceux qui avaient déjà vécu des expériences traumatiques et qui ont appris à surmonter leurs peurs.
Elle dresse un constat grave qui doit nous interroger au plus profond sur nos motivations de vie, sur nos valeurs.
En cette période politique charnière dans quel monde allons nous accepter de vivre ?
De quelle façon individuellement et collectivement allons-nous surmonter ces obstacles et épreuves ?
Quelles limites allons nous poser aux destructions actuelles de ce système qui n' en a de moins en moins ?
Si le confort matériel continu d être supprimé pour beaucoup, quelles seront nos réactions et pulsions de vie?
Pour Ariane, il faut tout repenser, réfléchir à l'essentiel qui fait de nous des humain-es, à nos missions de vie, à ce qui importe vraiment si jamais nous perdons tout, remettre le don inconditionnel et la charité au sein de notre société, se mobiliser, entre autres, pour que le legs de nos ancêtres en terme de droits fondamentaux ne soit plus remis en cause.
Le destin de notre pays est entre nos mains.
Posons-nous les bonnes questions et continuons à faire circuler l'information et à débattre face à un gouvernement et certains médias qui ont anesthésié ou polarisé les échanges et qui font tout pour que la population se taise ou s'autocensure.
Elle cite Guy Debord, Slobodan Despot, Reiner Fullmich, Pierre Barnérias, Hegel, Nietzche, ,Liliane Lurcat, Jean-Paul brighelli, Condorcet, Giorgio Agamben, Hannah Arendt, Mark Mc Donald, Soljenitsyne, Bergson, et même Saint-François d'Assise qui lors d'une épidémie de lèpre, mis l'assistance à la population, la prévalence de l'humanité, et l'amour au dessus des risques qu'il prenait en visitant les malades.
Elle aurait pu citer aussi Barbara Ziegler, Jiddu Krisnamurti qui alertait sur la maladie de notre société ou Naomi Klein
qui a publié en 2007 " la stratégie du choc" : la montée d' un capitalisme du désastre".
"The Shock strategy".
Elle expliquait, comment ce système a réussi à se maintenir, malgré ses déséquilibres structurels.
http://anthropopedagogie.com/wp-content/uploads/2019/01/La-strategie-du-choc-Naomi-Klein1.pdf
De nouveau, cette stratégie nous frappe de plein fouet.
Depuis des années, Jiddu Krisnamurti et, en France, Barbara Ziegler, nous alertent sur les paradoxes et les maladies de la société moderne, à laquelle, pour rester en bon équilibre, il conviendrait de ne plus s' adapter, au contraire des règles "normales" de la psychologie.
Dans ce domaine, Marx avait vu juste et annoncé que cette course sans limite aux profits finirait par créer leur propre perte.
Mais il avait sous-estimé leur cynisme : esclavage, colonisation, mondialisation forcenée, crises ,guerres, bulles spéculatives, planche à billet...
Ils ont très souvent réussi, même, artificiellement à remettre en cause la loi des cycles économiques de Kondratiev.
Et ont tenu bien plus longtemps que le pensait Marx, au détriment de la Terre, de tout le Vivant et des écosystèmes.
L' organisation " orwelienne" du "crédit social" à l' échelle d' un peuple d' 1.3 milliards de chinois montre que le pire est encore possible et que l'histoire se répète, meme si c'est sous des formes nouvelles, de plus en plus cyniques et insidieuses. .
La Chine, comme le Tibet furent pourtant longtemps parmi les phares de la civilisation humaine, les plus avancés et spirituels.
Tout comme, il semblerait que le degré de souffrance et de soumission soit testé, en fait, dans certaines zones symboliques clés, ou d'autres phares de la civilisation humaine, comme les Usa, le Japon, l'Egypte, l'Afrique du sud et le Zimbabwe, le Mali, le Congo, le Maroc, l'Algérie, l'Arabie Saoudite, l'Ethiopie, l' Inde, le Pakistan et le Sri Lanka, Israël, le Liban, la Syrie, l'Arménie, l'Irak, la France, la Belgique et la Suisse, l' Italie, les Pays-Bas, la GB, l' Allemagne, la Scandinavie, l' Amérique latine et tant d'autres.
A qui profitent toutes ces crises ?
1871-1914, 1929, 1940, 1973, 1980, 1987, 2001, 2008, 2020 …
Sûrement pas aux humains, aux autres espèces vivantes et à la planète. Nous considèrent-ils comme des composantes négligeables du grand échiquier mondial, qu' il convient de garder corvéables et rentables?
Milton Friedman, from the 80s, disseminated an ultra liberal economic strategy, notably to Reagan and Thatcher.
It was to impose painful economic reforms immediately after a crisis and collective trauma, before people had time to pull themselves together. He called this method "shock treatment".
They thus used this method to postpone anti-fossil fuel regulations, to annihilate the ecological, social and societal protest of those years, to generalize globalization at the lowest cost and to financialize society.
Once again, this strategy hits us hard. For years, Jiddu Krisnamurti and, in France, Barbara Ziegler, have alerted us to the paradoxes and the diseases of modern society, to which, in order to stay in good balance, it would be better not to adapt any more, contrary to the basical logic of psychology, in normal conditions.
Naomi Klein published in 2007 "The Shock Strategy": The Rise of Disaster Capitalism ". She explained how this system managed to maintain itself, despite its structural imbalances.
In this area, Marx was right and announced that this limitless race for profits would end up creating their own loss. But he had underestimated their cynicism: slavery, colonization, frenzied globalization, crises, wars, speculative bubbles, money printing ... They have very often succeeded, even, artificially, in challenging Kondratiev's law of economic cycles.
Today they are building top-of-the-range bunkers and space vehicles!
After having experienced, in reality, the "Orwelian" organization of "social credit" on the scale of a people of 1.3 billion Chinese. For millennia, however, it was one of the most advanced and sophisticated human civilizations on earth. They literally locked it up in its own houses and borders, when they are not "re-education" centers.
For the past 2 years, we have been testing elsewhere the degree of suffering and submission in certain key symbolic areas, historically at the forefront of social and political struggles, such as the USA, India, Israel, France, Switzerland, Italy, the Netherlands, the UK, Germany, Scandinavia, Latin America and others.
Who benefits from all these crises? 1914, 1929, 1940, 1973, 1980, 1987, 2001, 2008, 2020 ...
Certainly not humans, and other living species and the planet. Do they consider us to be negligible components of the grand world chessboard, which should be kept as corveable labor and as profitable as possible ?
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La philosophe Barbara Stiegler, enseignante chercheuse à l'Université de Bordeaux, nous rappelle quelques principes fondamentaux, dans une tribune du 8 janvier 2022.
"Depuis quinze ans, j'enseigne l'éthique et la santé publique à des soignants qui viennent se former à l'université. Ensemble, nous essayons de comprendre pourquoi le «consentement libre et éclairé» s'est imposé comme la clé de voûte de l'éthique biomédicale. Pourquoi il permet de compenser l'asymétrie, potentiellement dangereuse, entre les patients (ou les sujets sains d'une expérimentation) et le pouvoir médical. Pourquoi il ne peut être libre que s'il est recueilli sans chantage, ni menace, ni pression psychologique d'aucune sorte - condition indispensable pour qu'il ne soit pas «extorqué». Pourquoi on ne peut dès lors jamais conditionner l'accès aux soins à l'acceptation du traitement proposé et pourquoi un patient qui refuserait de donner son consentement ne peut être, sous ce prétexte, exclu du système de soin. Pourquoi plus généralement, et contrairement aux dernières allégations d'Emmanuel Macron qui violent tous les principes de notre contrat social, les droits du citoyen ne peuvent, à aucun titre, être conditionnés par l'invocation de devoirs antécédents. Pourquoi enfin le recueil du consentement interdit tout recours à l'argument d'autorité du type : «Obéissez, car c'est moi, ou plutôt les autorités sanitaires, qui savons ce qui est bon pour vous !»